Des handicaps invisibles et encore mal compris par les scientifiques. Ces troubles DYS seraient responsables de la moitié des échecs scolaires. Un véritable gâchis, comme l’explique Minashe Selvam : “Einstein était peut-être dyslexique et pourtant, ça ne l’a pas empêché d’être un génie.” Heureusement, les temps changent et les mentalités évoluent, même si l’obtention d’un diagnostic reste un véritable parcours du combattant pour les parents.

Depuis plus de 10 ans, une start-up lilloise fondée par Minashe Selvam et François Billioud, deux anciens étudiants de l’École Centrale, essaie d’apporter une solution au problème. Leur société s’appelle Cantoo et développe un logiciel qui réunit dans une même interface simple, tous les outils nécessaires à l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, des mathématiques, etc.

Conçu avec des professionnels de santé et des professeurs, Cantoo s’adapte aussi bien aux troubles DYS qu’aux troubles du spectre autistique ou aux troubles de l’attention. “Nous voulons construire les outils pour l’école de demain. Une école inclusive, adaptée à chacun, qui permette à tous les élèves d’atteindre leur plein potentiel“, soulignent en chœur Minashe Selvam et François Billioud.

Cantoo a noué un partenariat de longue date avec l’Institut d’éducation motrice de Douai (IEM) Amédée Fougerousse, géré par l’APF France handicap. Les retours d’expérience des professionnels de la structure ont permis d’améliorer l’interface. Les ergothérapeutes de l’IEM sont d’ailleurs unanimes, le logiciel “regroupe tous nos besoins” et jouit d’une grande “adaptabilité“.